Bernard Hinault passa professionnel en 1975 et décrocha sa première victoire lors du Circuit de la Sarthe. La saison suivante, il entama le début d'une belle et longue collobation avec Cyrille Guimard, nouveau directeur sportif de l'équipe Gitane. En effet, ce dernier protéga son poulain en le faisant grimper les échelons un à un. Cette montée en puissance prit véritablement forme en 1977 avec deux succès majeurs en quelques semaines : Gand-Wevelgem puis Liège-Bastogne-Liège.
Outre ses performances de premier plan sur les courses d'un jour, le jeune Bernard brilla également lors du Dauphiné-Libéré qu'il remporta avec panache après une sévère chute à la Bastille. Du coup, tout le monde voulait la présence du français sur la Grande Boucle mais Guimard resta dans sa logique en ne brulant pas les ailes de son protégé.
PREMIER TOUR, PREMIER SUCCES
Là encore, le pari fut gagnant puisque dés sa première participation, Hinault remporta le Tour de France 1978, quelques semaines après son titre de Champion de France. L'année suivante, il aborda la défense de son titre avec ambition après avoir survolé son second Dauphiné. Sur les routes de juillet, il enflamma là aussi la course en écrasant la concurrence avec son équipe Renault.
En 1980, Hinaul tenta d'entrer un peu plus dans la légende en tentant le fameux doublé Giro / Tour. Avant cet objectif, il remporta un succès d'anthologie lors d'un Liège-Bastogne-Liège apocalyptique. Son premier objectif se déroula sans accroc où il décrocha rammena son premier maillot Rose après avoir pris soint de remporter auparavant le difficile Tour de Romandie. Lors du Tour de France, tout semblait se dérouler à merveille avec notamment une victoire sur le prologue puis le contre la montre quand une douleur au genou contreignit Hinault, alors maillot jaune, à abandonner.
CHAMPION DU MONDE
Malgré ce gros coup dur, Hinault ne mit pas longtemps à renouer avec la gloire. Durant les Championnats du Monde qui avait lieu en France, le leader des Bleus explosa la course et fit un récital sur le circtuit tracé autour de Sallanches. Toujours comme un grand Champion à la soif de victoire inépuisable, le Blaireau gagna avec panache Paris-Roubaix malgré plusieurs chutes. Plus à l'aise sur le Tour de France, il retrouva toute sa splendeur et la plénitude de ses moyens en allant chercher un troisième bouquet.
N'ayant pu atteindre son objectif de doublé deux ans auparavant, Bernard Hinault mit un point d'honneur à le réaliser lors de la saison 1982. Il remporta son second Tour d'Italie et son quatrième Tour de France !
Toutefois, l'année 1983 fut assez contrasté. Tout d'abord, les relations avec son mentor Cyrille Guimard n'était plus au beau fixe. Malgré un premier succès (et unique) sur la Vuelta, le français fut à nouveau contraint à être éloigner des routes durant le mois de juillet. Blessé au genoir, il déclara forfait pour le Tour.
En 1984, Hinault passa sous la houlette de Bernard Tapie. Sur le Tour de France, il ne put se classer que second derrière le jeune Laurent Fignon, tenant du titre.
CINQUIEME TOUR
Face à cette nouvelle génération, Hinault tint à remettre les pendules à l'heure et à montrer qui est le véritable patron. Pour cela, il réalisa pour la deuxième fois le doublé Giro / Tour avec notamment l'aide précieuse d'un certain Greg Lemond. Afin de rentrer dans la légende en remportant un cinquième Tour comme Anquetil et Merckx, Hinault conclut un pacte avec son équipier américain.
En échange, le français s'engagea à l'ammener en haut de l'affiche lors du Tour suivant. Mais lors de ce fameux Tour 86, les deux hommes se livrèrent une bataille épique avec en point d'orgue l'arrivée à l'Alpe d'Huez. Finalement, Lemond remporta le premier de ses trois de France devant Bernard Hinault. Au sommet de l'affiche, le Blaireau décidé de se retirer des pelotons. Là aussi le signe des grands champions ...